Depuis quelques années, nombreux sont les thérapeutes, les ouvrages, les spécialistes qui nous mettent en garde contre les « pervers narcissiques ». Comment s’en débarrasser, comment les éviter. Avant eux, c’était les « manipulateurs » dont il fallait se méfier ; il y eut aussi les menteurs, les égoïstes, les paranoïaques, les beaux parleurs, les naïfs, les intéressés, autant de personnalités toxiques qui encombraient notre jardin relationnel.

La vision chamanique est bien différente et bien moins duelle. Elle considère que le monde extérieur est une fractale de notre monde intérieur. Que nous attirons à nous les personnes et les situations nécessaires à notre évolution, et que l’autre est toujours le miroir d’une partie de nous-même que nous avons besoin de pacifier. Ce point de vue est souvent difficile à admettre. Dans une relation toxique, il est bien plus confortable de se considérer comme la victime de l’autre. Quelle que soit la tendance, le vice ou même la pathologie de notre compagnon, notre compagne, notre supérieur ou notre ami, si nous souhaitons vivre des relations saines, épanouissantes et joyeuses, nous pouvons changer de partenaire ; si nous ne comprenons pas le scénario, nous risquons de le reproduire ! C’est en nous avant tout que nous devons plonger pour y trouver la source de la lumière et la source réparatrice de notre relation à nous et à l’autre. Nous ne pouvons pas être respecté par les autres si nous ne nous respectons pas nous-même. Nous ne pouvons pas recevoir d’amour si nous ne nous aimons pas. Nous nous laisserons envahir si nous ne sommes pas au clair avec nos limites. Comme ce sujet est sensible, j’ai choisi d’y consacrer la chronique de la semaine.